1. |
L'encre brune
04:57
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J’ai bien reçu tes mots hier au vent du matin
Je n’attendais plus rien, pourquoi remuer le couteau ?
Je l’ai reçu au cœur, ce brûlant coup de poignard
Des feuilles trempées de sueur en provenance de nulle part Et sous les traits de ta lame, mêlé à l’encre brune
Le sel de quelques larmes et du sable des dunes
Ô, chants de la lune
Ô.... ravivez l’encre brune
Elles arrivent de loin, ces nouvelles du chagrin
De bien plus loin que le trou où elles ont quitté ta main
Que cherchais-tu là-bas dans ces tristes jardins
Où l’eau ne coule pas, où il ne pousse rien
Où l’on fauche les vies comme on fauche le foin
Pour nourrir les combats et rassasier les chiens
Ô, chants de la lune
Ô, ravivez l’encre brune Ô, chants de la lune
Ô, ravivez l’encre brune
J’ai parcouru tes lignes J’ai entendu ta voix
C’est le chant du cygne C’est le tintement du glâs Depuis qu’ils sont venus Je t’ai pleuré cent fois
Je ne répondrais pas,
L’encre ne coulera plus, tes mots sont déjà froids
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2. |
Coyote
03:08
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C’est la nuit qui s’allume, il pointe du doigt
Au travers de l’écume où il partira
Sous le clair de la lune, l’enfant s’endormira
Au-dessus de la dune, son coyote veillera...
Contre son infortune, la trace de ses pas
Et la silhouette fume jusqu’au bout de ses doigts
Sous le clair de la lune, l’enfant s’endormira
Au-dessus de la dune, son coyote veillera...
Ton iris illumine la brume opaline
Réveille ta chimère, elle t’emmènera
De l’autre côté de la mer où il te faudra
Arracher les épines de ta peau enfantine
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3. |
Grand Soir
04:08
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De vagues souvenirs sont ravivés
Lors d’une fête de beaux discours un défilé
Les enfants qui se marrent
Au son de leurs pétards
Qui viennent d’exploser
Et ça flâne dans les rues hypnotisé
Devant la flamme d’un uniforme étincelé
De mille et une medailles
Gagnées vaille que vaille
Pour un drapeau levé
Un vacarme grandissant semble emporter
Pour un instant le coeur des gens réconfortés
Du spectacle populaire
D’une machine militaire
En train de défiler
Et le feu du grand soir
Artifice provisoire
De la joie rapidement consumée
Plus de belles histoires
Le vin joyeux semble épuisé
Dans la chaleur d’une victoire partagée
Une tendance solidaire pointe son nez
Et dans tout à chacun
On y trouve quelqu’un de bien
Prêt à tout pardonner
Autour d’un verre on se souvient du temps passé
A soutenir ses couleurs emmailloté
Du drapeau tricolore
Emmédaillé de l’or
Encore émerveillé
Passent les jours et les semaines déguisés
Tombent les masques et les sourires maquillés
Et l’amitié fidèle
Semble maintenant belle
Et bien terminée
Et le feu du grand soir
Artifice provisoire
De la joie rapidement consumée
Plus de belles histoires
Le vin joyeux semble épuisé
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4. |
Pas Bien Loin
03:39
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Vous n’êtes pas bien loin quand certains d’entre nous
Se nourrissent du sein d’une autre que vous
Délaissant vos baisers, vos caresses d’hier
Et le temps d’un soupir, éteindre la lumière
Mais vous n’êtes pas loin pour nous sauter au cou
Nous retenir enfin d’une silhouette floue
Retrouver vos baisers, vos caresses d’hier et le temps de grandir
On se laisse bercer pour de nouveaux plaisirs
Que vos bras maternels ne peuvent plus saisir
Un amas de dentelles encombre le passage
De celle sans nom, sans histoire, sans visage
Mais vous n’êtes pas loin et sans vouloir le dire
Nous ne sommes plus certains de vouloir repartir
Délaisser vos baisers, vos caresses d’hier, ne plus vouloir grandir
Mais le temps est venu et on ne sait toujours pas
Se libérer de vous, ne plus suivre vos pas
Mais le temps est venu et on ne sait toujours pas
Se libérer de vous, ne plus suivre vos pas
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5. |
Alice
05:00
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Alice se glisse hors du sommeil
Dès lors, s’ouvrent dans mon ciel
Deux iris, deux soleils
Brûlants de tout voir
De ce côté du miroir
Aux merveilles, Alice s’éveille...
Ô merveille, Alice s’éveille...
Il est 7h, tu t’agites
Tu montres que tu existes
Dans ton petit monde fragile
Tu t’exhibes, malhabile, tu oscilles
Et le battement de tes cils
Donne la cadence -dence -dence,
Alice danse Alice danse, danse, danse... Alice
En l’espace de quelques secondes
Elle fait trois fois le tour du monde Immobile...
Alice fait sa ronde
Alice fait sa ronde...
Allez, fais danser tes doigts dans l’air
Et donne dans la voix, tonnerre
C’est comme ça qu’on opère
Ô mon calice, use de tes charmes
A coups de griffes, à coups de larmes
Alice fait ses armes
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6. |
Lignes de fuite
04:21
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Discerner les contours de mon échappatoire
En ai-je bien fait le tour ?
Demande à ma mémoire
Mon amour, mon âme sœur, mon binôme pathétique
Je suis le souffre-douleur de tes paumes électriques
Et mon âme meurtrie s’en ira à l’aurore
La glace a refroidi toutes les parties de mon corps
Mais je ne suis pas ton exutoire
Ton défouloir, ton dérisoire
Non, je ne suis pas ta boule de nerfs
Le canon de ton revolver
Lignes de fuite, issues de secours
Laisse-moi m’en aller et ne revenir jamais
A grands coups de scalpel
Sur ma peau de chagrin
Tu lacères, tu abimes, défigures mon portrait
Tu froisses et tu fracasses mes membres de papier
Tu passes et je trépasse, oh je suis fatigué
Mais je ne suis pas ton exutoire
Ton défouloir, ton dérisoire
Non, je ne suis pas ta boule de nerfs
Le canon de ton revolver
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7. |
Tout Blanc
03:57
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Notre cœur n’a pas vu ce que pointaient nos doigts
Et nos peurs n’ont pas su échapper à nos voix
Le soleil épuisé nous a laissé debouts
Dans le noir à voguer à contre-vent de tout
Nos yeux n’ont pas souri aussi bien que nos lèvres
Nos vœux n’ont pas vieilli aussi bien que nos rêves
Et nos corps abîmés n’ont pas tenu debout
Et le temps n’a laissé que des ruines de nous
Que renaissent, ma douce les regards indolents
Que ton sourire repousse qu’il me montre ses dents
Notre cœur est à tous, notre cœur est au vent
Qu’il s’envole et s’émousse et nous revienne tout blanc
Tout blanc
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8. |
La Corde
02:55
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Plus la moindre résonance ne vibrera dans mon palais
Pour troubler le silence devenu désormais
Notre toute dernière confidence chargée de mille secrets
Mais voilà, le temps quand on y pense peine à panser toutes les plaies
Mais voilà, le temps quand on y pense peine à panser toutes les plaies
Tremblent, se bousculent et puis tanguent dans un souffle familier
Les mots sur le bout de langue aux résonance passées
Au parfum doux d’une délivrance et pour un soir grisé
De se perdre dans l’apparence de quelques instants retrouvés
De se perdre dans l’apparence de quelques instants retrouvés
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9. |
Sous le sable
04:28
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Il fait chaud et lourd et le jour n’en finit pas, mon amour
Je te sens là tout autour... il fait lourd
Sur cette plage sans nom, de sable te recouvre
J’ai creusé profond pour qu’on ne te découvre
Encore un peu d’efforts, ce ne sera pas long
Ici, le silence est d’or et le soleil de plomb
Par les marées cadencé, j’entends le chant des sirènes
Lentement me bercer pour apaiser ma peine
Sous le sable immobile, tu cries mon nom
Ces efforts inutiles t’achèveront pour de bon
Il fait chaud et lourd et le jour n’en finit pas, mon amour
Je te sens là tout autour... il fait lourd
Chaque parties de ton corps fait maintenant partie du décor
Les grandes marées ont tort de s’approcher du bord
Le vent du large t’éloigne jour après jour
Et je reviens sur la plage de notre amour
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10. |
Sourire
04:58
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Sourire poli bien prononcé pour détourner l’humiliation
Et les éclats de rire...
Et sans cesse de nouveaux rires se bousculent non loin de
Son ombre qui traverse...
Toujours, toujours les mêmes promesses,
C’est bien la dernière fois que l’on me couvre de bassesses...
Mais le même sourire figé reste planté là, sans d’autre solution
Que fuir fuir fuir sans cesse dans la même direction
D’une autre route pour faire le vide autour
D’une autre route pour faire le vide...
Sourire en coin pour oublier
Les coups de poings, les coups de gueule, les coups de pieds,
Les regards de travers...
Et bien faire mine de se marrer
Rien faire d’autre que d’oublier les blessures...
Mais c’est bien de la colère qui pointe le bout de son nez
Qui se planque derrière prête à tout emporter
Oh, pas vraiment de quoi s’en faire
Pas vraiment là de quoi perdre la raison
Quand nos yeux se referment
Se détournent pour de bon
D’une autre route pour faire le vide autour
D’une autre route pour faire le vide...
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11. |
Demain
04:52
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On a peut-être pas fait de demain
Toutes ces choses auxquelles on tient
Et si l’on a raccourci les chemins
Effeuillé les roses, fait des bouquets de rien
On a sûrement fait des trous dans nos mains
Qui ne peuvent plus s’accrocher à rien
Les bras ballants notre corps se maintient
Mais il repose quelques instants plus loin
On se fragilise, on s’éparpille,
On se bouscule, désarticule
On a trahi quelque fois le destin
Que l’on a mis autrefois dans nos mains
Dans le brisé du miroir on a vu
On y serait tôt ou tard revenu
Les tremblements et les trous dans nos mains
Le temps qui s’étire pour rattraper demain
Et le vent qu’on expire à portée de nos mains
L’effondrement maintenant imminent
On se fragilise, on s’éparpille
On se bouscule, désarticule
On se fragilise, on s’éparpille
On se bouscule...
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Au loin Carmen Rennes, France
Au loin Carmen jongle malicieusement avec les instruments pour faire voyager ses chansons d’un continent à
l’autre.
On y retrouve l’élégance du folk sans frontières de Calexico et Beirut mêlée à la mélancolie rock des textes de Bashung mais surtout quatre voix complices qui s’entremêlent et des mots qui viennent du plus profond pour toucher en plein cœur.
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